UN PEU D'HISTOIRE SUR COESMES...
✍🏻Un peu d’histoire sur Coësmes… saviez-vous en l’an 1921, la commune compte pas moins de 34 cafés, 2 hôtels, 12 épiceries, 4 charcuteries et 2 boulangeries….
Mais que s’est il passé depuis ???
Bonne lecture👓. 🛋👇
👉Moyen Âge
En 2002, des fouilles archéologiques sur le site de l’actuel lotissement des Rochettes ont mis au jour les fondations d’un enclos en forme de fer à cheval, ouvert face au nord et dont l’occupation pourrait remonter au ve siècle. Le site aurait connu des extensions successives jusqu’à l’an mil19.
Vers 1070, Bovus ou Bovo de Coësmes, fils de Guidenoc et vassal des seigneurs de Châteaubriant, fait ériger une motte dans le bois de Sainte-Christine. Ce chevalier possède des biens à Ercé-en-Lamée, Juigné, Fercé, dans la paroisse Saint-Jean-de-Béré et à Châteaubriant. Les de Coësmes possèdent également un manoir au lieu-dit le Plessix-en-Coësmes et à la Borderie, sur l’actuelle commune de Retiers. En 1191, Herbert, évêque de Rennes et André II, baron de Vitré, confirment la donation de Brient de Coësmes qui aliène la moitié de sa dîme de Retiers au profit des moines de l'abbaye de Savigny. En 1201, il fait don aux religieuses de l’abbaye de Saint-Sulpice des Bois de l’autre moitié de cette dîme. Aux hosts du duc de Bretagne Jean II, tenus à Ploërmel en 1294, les de Coësmes reconnaissent devoir à l'armée ducale un chevalier et un écuyer.
Guillotin de Corson signale qu’aux terres formant la seigneurie de Coësmes était joint un autre fief, celui des Mottes-en-Coësmes (duquel subsiste encore le manoir des Mottes, sur la commune voisine de Sainte-Colombe), relevant directement du roi22. Le tout formait une haute justice, exercée au bourg de Coësmes. En 1833, le maire Jean-Baptiste Després, ancien notaire de juridiction, indique que les ruines du bâtiment formé de la halle, de la prison et de l'auditoire seigneurial sont toujours visibles au milieu de la Haute-Rue.
👉Période moderne
Par succession, la terre de Coësmes passe à la famille Le Vayer puis aux barons de Maillé. Au xve siècle, la seigneurie est vendue à Bertrand de Chevaigné. En 1541, Nicolas de Chevaigné se présente à la montre des nobles « en robe, mais fournissant un homme armé en estat d’homme d’armes, accompagné de quatre hommes et quatre chevaux, scavoir deux archers bien armés, un coustilleux bien armé et un page ; il déclara avoir de 700 à 800 livres de revenu noble ». En 1555, Jean Ier Du Refuge, baron de Galardon, entre en possession de la seigneurie. Son fils prend le titre de comte de Coësmes. Les Du Refuge servent à la Cour, en qualité de gentilhomme de la chambre du roi Henri II, puis de chambellan du duc d’Alençon et du duc d’Anjou24. Pendant les guerres de Religion, le manoir du Plessix-en-Coësmes est occupé par une troupe de ligueurs, envoyés à Coësmes par les capitaines de la Pilletière et de Bellefontaine qui tiennent le château de Châteaubriant pour le compte du duc de Mercoeur. Ils sèment la terreur dans la campagne environnante, pillant les riches cultivateurs et rançonnant les habitants du bourg.
En 1652, les Du Refuge font ériger le maître-autel de l’église paroissiale, sur lequel ils font graver leurs armoiries : d’argent à deux fasces de gueules, deux bisses affrontées d’azur en pal, languées de gueules, brochantes sur le tout26. La famille s’éteint en 1726. Mise en vente, la seigneurie de Coësmes est achetée par René-Georges Saget de la Jonchère, maître de forges à Martigné, puis passe par alliance aux Goyon de Vaudurant. À la Révolution, Renée-Modeste de Goyon ayant fui la France avec son époux François-Jean-Donatien comte de Sesmaisons, ses biens sont confisqués et la seigneurie de Coësmes est vendue nationalement en 1795.
👉Révolution
Coësmes adhère sans réserve à la Révolution. La commune est choisie pour accueillir, le 27 juin 1790, sur les landes de la Grasserie, la fédération des gardes nationales du district de la Guerche, soit plus de 2 500 hommes. Une pyramide de 12 mètres de haut y est élevée pour commémorer le rassemblement (démolie en 1815 et remplacée par un chêne). @Le clergé est constitutionnel : le culte est maintenu jusqu’en 1794. À sa démission, le curé Jean-Baptiste Gendrot est nommé agent municipal de la commune.
Le 1er juillet 1795, à quatre heures du matin, une troupe de mille chouans environ, commandés par Jean Terrien dit Cœur de Lion, surprennent le bourg de Coësmes. Déjà, dans le courant du mois de juin, plusieurs vols de chevaux, de grain et de cidre avaient été signalés à Coësmes, Thourie et Retiers. Encerclant immédiatement l’église servant de caserne, les chouans tentent en vain d’en déloger les gardes nationaux tandis que le gros de troupes pille systématiquement les maisons du bourg. À l’appel du tocsin, les gardes des communes voisines accourent, et les chouans se retirent sur Thourie puis Fercé.
👉Période contemporaine
Le bourg se densifie au xixe siècle. Les alignements de la Haute-Rue sont régularisés, notamment avec le transfert du cimetière à son emplacement actuel en 1848 (auparavant autour de l’église) et de nouvelles constructions : une école primaire de garçons et la mairie en 1845, agrandie en 1884 ; une école libre de filles en 1858 et un hospice en 1883 (prenant la succession de l’atelier de charité fondé en 1854). Fait notable, une compagnie de sapeurs-pompiers est créée en 1864, et compte parmi les plus anciennes du département.
L’ancienne église, devenue trop étroite, est démolie et remplacée par l’édifice actuel en 1905. La commune connaît en effet une croissance continue de sa population, en raison notamment de l’activité minière aux Ardoisières du Plessix qui comptent, entre 1878 et 1889, 180 ouvriers34. Dans un climat de tension resté vif entre enseignement public et enseignement libre, une école chrétienne de garçons est construite en 1905 tandis qu’une nouvelle école publique de filles est construite en 1911, route de Sainte-Colombe, sous l’impulsion du maire et conseiller général radical, Evariste Lasne. En 1921, la commune compte pas moins de 34 cafés, 2 hôtels, 12 épiceries, 4 charcuteries et 2 boulangeries36.
Après la Seconde Guerre mondiale, Coësmes perd de nombreux habitants et ses commerces, en raison de l’exode rural. Sous le mandat de Paul David (1934-2019), la commune connaît un certain dynamisme : construction du lotissement de la Fontaine en 1978, aménagement du plan d'eau-base de loisirs aux Rochettes en 1984
